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Premiers pas en Amérique du Sud Partir de la Nouvelle Zélande, c’est pas facile ! On a dû camper à l’aéroport en espérant que des passagers se casseraient une jambe. Après une attente de 4 h pleine de suspense, on a réussi à embarquer, hourra !!! Le voyage de la Nouvelle Zélande au Chili, c’est 8 heures de décalage et 1 jour de plus. On a pris notre avion à Auckland à 16 h le 3 mars, on est arrivé à 12 heures le 3 mars a Santiago du Chili. C’était magique. On a juste mis 5 jours a récupérer :-( On a arpenté Santiago dans tous les sens pour trouver un guide sur l’Argentine (on nous a dit que c’était un beau pays) et une méthode d’espagnol. Ca a été une longue et difficile mission qui a échoué. Plusieurs raisons à cela : - On était des pauvres Français qui parlaient mal l’espagnol (maintenant on a au moins 50 mots de vocabulaire) - A chaque fois qu’on change de pays, il nous faut un temps d’adaptation de quelques jours (surtout pour moi). - Et puis après tout, c’est pas notre faute si Santiago c’est un peu le bordel ;-), il faut vraiment chercher pendant 3 heures pour trouver même un supermarché, ils ont fait exprès de tout cacher sans mettre d’enseignes ! Conclusion, on s’est bien pris une semaine de flottement et d’indécision. Santiago, c´est 5 millions d’habitants et une superficie importante car il n’y a pratiquement pas d’immeubles. Il y a 8000 bus qui quadrillent la ville, ils sont gros, jaunes, polluants et roulent super vite !!! Ca vaudrait le coup d’en faire un petit film. Quand on est piéton il faut être très vigilant car ils déboulent vite ! Mais les Chiliens de Santiago sont téméraires, ils traversent les routes sans hésiter. Il y a beaucoup de vie dans les rues, pendant le week-end il y a beaucoup de spectacles de tango et autre. On a fait connaissance avec un Chilien super sympa, il tient un cyber-café au centre. Il nous a invité à faire une bouffe chez lui avec sa femme et ses amis. Apres l’Asie où les contacts avec les locaux ne sont vraiment pas facile, ça fait vraiment plaisir de rencontrer des latinos si accueillants. Comme en Espagne, on commence à manger vers minuit et on prend le digo vers 5 heures du matin ! Sinon Santiago c’est aussi la ville du fast-food. Tous les restaurants vendent des hamburgers grands comme l’assiette. Et les Chiliens adorent ça, pas nous :-( On voulait descendre en Patagonie rapidement car l’hiver approche vite. Mais c’est un vrai casse-tête pour y aller. On a pris un bus pour Puerto Montt (12 heures de nuit avec tout le confort : hôtesse, repose pied et repas). Arrivé à destination, on a changé d’idée car les 30 heures de bus jusqu'à la Patagonie et le mauvais temps ont eu raison de nous. Du coup, o n est remonté vers le nord, dans la région des lacs. On a rencontré des voyageurs qui nous ont donné des bouts de guide sur l’Argentine et expliqué comment faire pour aller en Patagonie plus facilement : il suffit de passer du coté argentin, l’avion est beaucoup moins cher la bas. Merci pour les infos ! On a profité de la région des lacs pour visiter un parc ou il y a des conifères en forme de palmier (eurocaria, une espèce endémique), des arbres très vieux et de gros pies vert rouges. On a fait l’ascension d’un volcan encore en activité !! Y’a pas eu de lave mais une bonne descente sur la neige et sur les fesses. On a trouvé la maison du bonheur pour les Français égarés a Pucon, merci Vincent ! Soit dit en passant, on n’a jamais vu autant de Français qu’au Chili et en Argentine. Ca doit être le dessin animé les Cités d’or qui fait encore rêver les foules ;) On a passé la frontière au niveau d’un immense volcan (Lanin) avec un glacier dessus. On est allé jusqu'à Barriloche en Argentine. C’est une station balnéaire et de ski assez touristique. On a pu se gaver de steaks argentins (délicieux), de saucissons (pour moi), vin, chocolat et glace. Ca fait toujours du bien par ou ça passe. C’est d’autant plus agréable que les prix sont très abordables quand on a des euros et des dollars. Et oui, la crise en Argentine profite aux touristes, mais malheureusement pas à la population. A Santiago, on avait l’impression d’être dans un pays en voie de développement (ce n’est que notre opinion de voyageurs de passage, on veut froisser personne) avec des prix de pays développés. En Argentine, c’est le contraire, ça ressemble a un pays développé avec toutes les infrastructures mais avec des prix de pays en voie de développement. Bref, c’est un vrai bonheur pour festoyer, surtout que les Argentins savent manger et il y a des restaurants avec buffet à volonté partout. On a aussi découvert les belles argentines très sophistiquées. Une image assez insolite : une belle sur son 31 qui monte dans une voiture épave. C’est incroyable le nombre de Renault 12, 14, Peugeot 404, 4 ailes qui circulent encore. On se demande comment car ils leur manquent souvent des morceaux de carrosseries. On finit par décoller le 19 mars pour El Calafate en Patagonie. Ca nous a finalement pris 2 semaines pour descendre dans le sud, pas si mal ;-). Comme prévu, il fait frais mais c’est supportable avec la polaire, la gortex, une bonne paire de gant et un bonnet. Incroyable, on a rencontré un vrai cow boy du Montana (USA). On a vu des photos, il sait manier le lasso comme dans les films. Il nous a dit qu’il était dégoûté de l’image que donne Bush des Cow boys. On a repassé la frontière Argentine/Chili pour faire 4 jours de randonnée dans le parc de Torres del Plaine. Il y a de magnifiques montagnes de granit et pleins d’animaux (condor, lama et autruche). On a dû marcher comme des forcenés car il faisait trop foid pour lézarder au soleil. Dès qu’on s’arrête, il faut tout de suite remettre gants et bonnet. On a fait un troisième passage de frontière pour voir le glacier Perito Moreno du côté argentin. L’étendue de neige est très impressionnante, j’imagine qu’on doit avoir le même sentiment de grandeur lorsqu’on se trouve aux pôles. Le glacier se finit par un lac. C´est une paroi de 50 m de haut sur 400 mètres de large, des blocs se détachent continuellement et produisent d’énormes bruits en tombant dans l’eau. On croirait le glacier vivant. On a ensuite filé a El Chalten dans le parc de Los glacieres. On a fait deux randos avec un temps exceptionnel et une vue magnifique, parfois on est chanceux ! Pour se reposer, on a joué des parties de UNO endiablées avec deux australiens de 60 ans, ils étaient excellents. On a pu ainsi améliorer notre anglais mais pas notre espagnol. On a repris l’avion vendredi 2 avril pour Buenos aires (environ 3000 km de distance). On a retrouvé la chaleur, ça fait du bien de transpirer sans rien faire ;-). Buenos Aires est une ville aux allures très européennes. Il y a pleins de vieux immeubles et de cafés partout. On pensait pas que c’etait comme ca l’Amérique Latine. De passer de la Patagonie à Buenos Aires, c’est un vrai changement. On a quitté de grandes étendues sauvages, désertiques, parfois blanches et non peuplées pour une ville chaude, culturelle et vivante. C’est ce qui est magique quand on voyage. Le Chili et l’Argentine sont 2 pays très grands (5000 km de long). Comme choix de transport, il y a le bus et l’avion. Comme on s’imaginait mal faire 48 heures de bus, on a craqué et pris 2 vols intérieurs, c’est plus rapide. On a quand même réussi à faire 55 heures de bus en 4 semaines. Le moindre trajet prend 4 ou 5 heures. Il y a de la distance en Patagonie et les routes ne sont pas toujours goudronnées. C’est la première fois depuis le début du voyage qu’on fait autant de kilomètres, et c’est pas fini car le Pérou et La Bolivie ne sont pas de petits pays ! Le Chili et l’Argentine sont deux pays assez faciles à visiter. On n’a pas trop de choc culturel. Les personnes sont sympathiques. Ca fait plaisir de faire la bise et d’avoir des hommes galants autour de soi ;). Les Argentins ont toujours un bol de maté à la main, ils boivent ça à longueur de journée, même les policiers dans la rue. Ca fait déjà 6 mois qu’on est parti, que le temps passe vite !!! Ca fait déjà 6 mois que je mets les mêmes vêtements de sport (3 tee-shirts, 2 pantalons, 3 paires de chaussette !!). J’ai l’impression d’être devenue un sac de pommes de terre. Vivement la France que je retrouve mes armoires et que j’aille faire du shopping !! |
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