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Encore une petite dose de Bolivie... La Paz, capitale de la Bolivie, est située à 3600 m d'altitude. La ville est nichée dans une cuvette, les riches sont dans le trou et les plus pauvres sur les pentes en hauteur. Petit détail important car il fait plus chaud dans la cuvette à 3600 m qu'à 4200 m, surtout que le chauffage n'est pas très répandu. C'est assez fatigant de se promener dans la Paz car toutes les rues sont en pente, une vraie randonnée de montagne. On a adoré l’ambiance qui règne dans les rues de la Paz. Les gens vendent de tout sur les trottoirs (brosse à dent, pile, pull, stylos...). La ville entière ressemble à un grand marché. Contrairement à Sucre, il y a très peu de mendiants, chacun essaie de faire son petit business. On a vraiment l'impression que les gens essaient de s'en sortir. Tous les Boliviens ont une certaine dignité et sont très polis (por favor señora, gracias, lo siento ) et ne sont pas violents. On en a profité pour faire 6 jours de shopping à la Paz. Il se vend beaucoup d'artisanat pour les touristes mais aussi des offrandes. Ca fait drôle de se retrouver nez a nez avec un fœtus de lama séché !!! Pendant tout le temps qu'on était à la Paz, il y a eu des manifestations. Ce sont de longues marches pacifiques qui ont lieu tous les jours de la semaine depuis plus d'un mois. On a eu de la chance car les grèves nous ont jamais empêché de faire quoi que ce soit. Il y a plusieurs montagnes de plus de 6000 m autour de la Paz. On s'est donc lancé dans l'aventure : Huayna Potosi 6088 m avec les crampons, le piolet, la corde et le guide. Bref tout ce qu'il faut pour faire de la haute montagne. Première journée à 4800 m pour tester la respiration, le matériel et le guide :-). On est monté sur un mur de glace de 15 m, c'était épuisant. Le lendemain on a installé notre camp de base dans les cailloux à 5200 m. Grâce à nos 15 duvets, on n'a pas eu froid. Réveillés à minuit pour boire le mate de coca. A 1 heure du mat Adel, le guide et moi partons encordés pour commencer l'ascension. Une heure après, je n'avais toujours pas digéré mon mate de coca. A 5400 m, je « rends tout » et redescends au camp de base, snif ! Adel continue avec le guide. Jusqu'a 5800 m, il assure, toujours pas essoufflé car il y a une troisième personne sur la cordée qui ralentie l'allure. A 5800 m, le traînard abandonne car il n'a plus de force. Le guide décide de rattraper la cordée de devant, courir à 5800 m c'est exténuant. Adel ne s'en remettra pas. Il gravit les 300 derniers mètres à bout de souffle, en plus il fait très froid et il commence à sentir le manque d'oxygène. Arrivé au sommet, 10 min pour faire dégeler ses doigts et 5 min pour profiter de la vue, il fait trop froid. De son côté, Choco le guide tient la forme, ce n'est que la 400 ème fois qu'il gravit ce sommet. La partie Est de la Bolivie est constituée de jungle qui recouvre les 3/4 du pays. Ce qui fait 2 parties bien distinctes entre l'altiplano a 4000 m et le début de l'Amazonie à 1000 m. On est parti à Rurrenabaque, petite ville perdue entre la jungle et la Pampa. On a préféré prendre l'avion afin d'éviter le trajet en bus sur les routes boueuses et dangereuses (du coup on n’est pas passé par la route de la mort). Le vol avait 8 heures de retard car la pluie empêchait l'avion d'atterrir à Rurrenabaque. En effet, on a atterri sur une piste d'herbe, attention c'est glissant !!!. On a commencé par 2 jours dans un village dans la jungle, le seul moyen de locomotion pour s'y rendre : la pirogue. Un guide nous a montré plein d'arbres et de lianes médicinales (antimalaria, antivenin, antimaldeventre, antiamibes...). On a vu des fourmis de 3 cm, des araignées qui vivent en communauté et des tarentules (même pas peur !). Il est par contre très difficile de voir de gros animaux. Adel s'est régalé car il y avait plein d'orangers dans le village. On est ensuite parti pour la Pampa, c'est une zone où il y a beaucoup moins d'arbres et qui est inondée par l'eau la moitie de l'année. En ce moment, il y a de l'eau partout, 7 m à certains endroits. Aux mêmes endroits pendant la saison sèche, il ne reste plus que 2 m. On s'est donc déplacé en pirogue pendant 3 jours. On a dormi dans un camp avec les pieds dans la boue, il parait que c'est bon pour la peau ;-). C'était excellent car des petits singes marron et siffleurs avaient élu domicile dans le camp, j'ai passé mon temps à les regarder et à leur donner à manger. Ils sont vraiment rigolos avec toutes leurs expressions humaines. Le dernier jour, Peter le crocodile est venu demander sa part du festin, encore un habitude du coin ;-). On a vu 2 autres sortes de singes, des petits jaunes et des grands noirs qui font un bruit de lavabos, ainsi que des tortues, un anaconda que le guide a attrapé, des tonnes d'oiseaux, des dauphins des rivières (rose avec une drôle de tête). On a tenté d'aller à la chasse aux serpents dans une zone d'herbes hautes. On a marché pendant 2h30 dans ce bourbier avec de l'eau jusqu'aux cuisses. Indiana Johns, c'était nous !!! On a fini en beauté avec la pêche aux piranhas, c'est vorace ces bêtes là ! Ce sont des petits poissons avec plein de petites dents acérées. On a fini par partir de la Paz. Adel a eu beaucoup de mal car il adorait traîner dans les rues pleines de petits marchands. Et la salade de fruits géante du marché va lui manquer. On s'est rendu à Copacabana, petite ville au bord du lac Titicaca. Ce lac est un endroit magique, c'est le plus grand lac navigable d'Amérique latine, situé à 3800 m d'altitude, il fait 170 km de long, on croirait voir la mer. L'air y est vraiment transparent grâce a l'altitude, attention aux coups de soleil. On s'est baladé une journée sur l'Isla del Sol. D'après les Incas, le soleil serait né ici. On se croirait dans le sud de la France ou en Grèce car on y retrouve la même couleur turquoise de l'eau, les collines séchées par le soleil et les parfums de thym et de romarin. Il n'y a que la température de l'eau qui change, difficile de s'y baigner. Bref un endroit magique :-) |
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